Le cas de la vallée de la Bourne est particulier, le secteur de Choranche est quasi privé... les grimpeurs ont eu de gros soucis sur les falaises de Presles surplombant le village il y a quelques années (surfréquentation, incivilités, abus...), lorsque des interdictions avaient été prononcées et les accès aux pieds de voies fermés par les propriétaires des terrains. D'ailleurs l'accès par le haut du plateau est toujours interdit, la falaise appartenant aussi au propriètaire du haut mais l'escalade y est tolérée actuellement. Si les terrains ne sont pas communaux mais privés l'issue d'une jouissance incombe aux propriètaires...
Pour les secours, gratuits en France pour tout accidentés, les communes payent les frais d'interventions lesquelles demandent à être ensuite subventionnés par le Conseil Général si je ne me trompe pas. Mais je ne pense pas que ce soit le cas pour une simple intervention hélico Samu ou secours en montagne...?
Malheureusement dans ce type de situation il n'y a que le "relationnel" qui peut avoir gain de cause ou apaiser des tensions et c'est du ressort de l'asso de Paralpinisme, dommage qu'elle n'ait pas (ou pu) donné son avis dans le reportage. Mais chaque pratiquant est aussi responsable de la "bonne image" véhiculée auprès de la population locale qui n'a rien demandé à personne et souhaite légitimement la tranquilité et qui ne connait rien ou pas grand chose à notre activité... même si on se demande parfois dans quel siècle certains vivent, vindiou!?
Pour les accidents, c'est profondément triste, l'erreur est humaine et le BASE un sport mortel si on en oublie les règles essentielles à la survie. Blâmer ceux qui se blessent ou se tuent ça n'amène pas à grand chose. Chaque site a sa particularité, ses difficultés mais chaque jumpeur doit aussi avoir conscience de ses choix, de ses compétences, de sa marge le jour J pour continuer à sauter le plus longtemps possible et ne pas mettre aussi en péril certains secteurs "très" sensibles comme Choranche. Et je suppose que tous ici aimeraient pouvoir continuer à sauter librement sans avoir à se cacher.
Et les accidents sont parfois malheureux et tragiques comme un récent à Choranche dans le défilé quelques jours avant Noël...
http://www.ledauphine.com/isere-sud/2012/12/23/le-jeune-homme-qui-a-chute-dans-un-ravin-etait-avec-ses-parentsBons sauts à tous