merci de nous inciter à réfléchir un peu
Hypothèses :
Sur certains incidents de mise en pression d'une aile au départ, on se focalise sur un ordre qui n'est peut être pas le bon.
Ce n'est peut être pas la mise en pression défectueuse d'une aile qui entraine la rotation, mais le départ en vrille à plat de l'aile qui empêche sa bonne mise en pression sur le coté intérieur.
Je pense personnellement que phénomène de décrochage dissymétrique n'est pas a écarter pour tenter d'expliquer certains problèmes inhérents au grosses bâches, mais a mon avis, en ce qui concerne les problèmes de départ, l'ordre est bien le bon:
N'oublions pas qu'en Base on part de la vitesse zero, par définition dans les premières seconde il n'y a pas de portance à proprement parler, mais c'est un phénomène de résistance qui fournit la force de déplacement, et l'incidence de l'aile dans un départ normal est très élevée puisque le déplacement se fait d'abord verticalement (hormis la vitesse découlant de la poussée), à la louche on doit pas être loin des 45° (voir bien plus pour ceux qui partent en simili-"box" et se laissent tomber comme des bouses, mais bon là c'est plus du tout un départ "normal"), trééés loin d'une incidence permettant d'obtenir un flux laminaire sur l'extrados.
La pressurisation de l'aile en revanche est sensée avoir lieu quasi-instantanément après l'exit, en tout cas bien avant que la vitesse augmente significativement, que l'incidence ne diminue (=que la combi ne commence a avancer un peu puisque si on fait un départ correct, l'angle/sol est maximal au moment de l'exit et on se "remet à plat" au fur et à mesure qu'on avance dans le tobogan) et que le flux d'air ne puisse se coller sur l'extrados, générant le phénomène de portance...
Par contre, effectivement dans le cas ou (pour une raison x ou y) une des ailes ne se gonfle pas correctement, au moment ou la transition entre résistance et portance se fait, l'accroissement (ou plutôt l'apparition) de la portance sur une aile alors que l'autre aile -n'étant pas gonflée- n'a pas un profil d'aile justement, et donc ne génère pas de portance, en plus du fait que comme l'incidence diminue la force de résistance résultante sur l'aile non gonflée diminue aussi (= plus d'"appui" du tout) pourrait entrainer le départ en vrille de la combi... et cela d'autant plus si le pilote (qui ne peux se rendre compte de rien tant que le phénomène de résistance est le seul générateur de force) tente d'engager un virage juste au moment de la transition...
C'est le même résultat qu'un phénomène de décrochage dissymétrique, mais inversement: au lieu qu'une aile décroche avant l'autre, une des ailes n'"accroche" pas alors que l'autre commence à génèrer de la portance..
Tenter un virage rapide avant une mise en vol correcte de l'aile me semble un gros risque, qui peut être diminué en "maintenant de l'angle" (comme on dit couramment, ce qui correspond à une faible incidence de l'aile)
Peut être je me trompe, mais pour moi : * Ces combis sont pas fait pour les grosses incidences
* Un
décrochage de l'aile lors d'une mise en virage a de forte chances d'entrainer un départ en vrille (décrochage précoce de l'aile intérieure).
la question de l'incidence en vol tout droit est discutable, justement les profils épais -souvent caractéristique des grosses baches- sont plus tolérant au décrochage, et comme le maximum de portance est généré à la limite Vs de décrochage, par définition ce genre de combi plane le mieux à incidence forte..
En revanche pour moi il est clair que les grosses bâches ne sont pas faites pour les virages, particulièrement à incidence forte (=virage a plat) et par extension lors du départ:
du fait de la vitesse relativement faible et de la grande surface au niveau du bassin, lors d'un virage serré la turbulence élevée générée par l'aile de bras extérieure peu passer par-dessus le corps et briser le flux d'air de l'autre côté, entrainant le décrochage de l'aile de bras du côté intérieur au virage. Etant donné la portance non-négligeable des ailes de bras sur ces combis, le résultat peut être très violent. J'en ai déjà fait l'expérience lors d'un test de virage à plat une fois avec un proto de grosse bâche.
Au passage, vous remarquerez que ceux qui utilisent des grosses bâches en proxy se gardent bien d'essayer de faire des virages serrés à plat, mais ne tournent sec que dans les pentes raides et avec les bras bien dans le dos (=à incidence faible)
Je me dis alors que pour éviter les soucis, il est préférable de : * voler avec peu d'incidence lors du démarrage (de l'angle bordel !)
* éviter de tenter de tourner tout de suite lorsqu'il y a besoin d'une mise en vol rapide (forte
incidence)
100% d'accord, et j'ajouterais dans tous les cas éviter de tourner trop serré...
Voilà, je suis pas ingénieur à la NASA mais on me demande ce que j'en penses alors fallait bien que je trouve quelque chose à dire
On peux ergoter sur les phénomènes physique en jeu et les raisons d'x ou y incident/accident, mais dans tous les cas je dois dire que je suis assez d'accord avec Simon quand il dit en somme qu'une combi sur laquelle les bras et les jambes sont très étroitement liés n'est pas forcément rattrapable aussi facilement si elle part en couille qu'une combi ou les ailes sont un peu plus indépendantes... quelle que soit la raison du dit partage en couille...
Bref, le mot de la fin:
prudence et modération tout le monde, grosse bâche ou pas....