fly jeronimo
PIAF jumper
Free style
Hors ligne
Messages: 293
|
|
« le: 23 Octobre 2004, 11:15:21 » |
|
Bonjour à tous,
Je visite très régulièrement le forum et je trouve cet espace de discussion et d’information sur l’univers du Base très intéressant et très enrichissant. Je sens depuis quelques temps de l’effervescence mêlée d’inquiétude depuis la publication de l’avis de constitution de l’association de Paralpinisme. Je crois, toutes polémiques diverses écartées, qu’elle fait apparaître un malaise bien réel au sein de la communauté de Base jumpeurs: que va devenir notre activité? Pourra t’on a continuer de sauter en toute liberté? Cette association cristallise sur elle pas mal de questions, que vous vous posiez déjà depuis plusieurs années. Cette activité en grande partie illégale malheureusement, notamment sur les sauts d’immeubles, ponts, antennes (certains aiment jouer au chat et à la souri, c’est le petit plus...), voit ses spots nature (falaise) de plus en plus fréquentés par une augmentation de pratiquants et de fréquence des jumpers. Face à ce problème comment le résoudre pour que l’activité évolue sainement et intelligemment? Grimpeur depuis plus de 20 ans, ayant fait beaucoup de solo en falaise et en montagne, j’ai vu l’évolution de l’escalade au départ activité marginale et qui par la force des choses à due se résoudre à se structurer pour continuer à vivre au grand jour. Même si je regrette le temps où l’on faisait ce que l’on voulait sans rien demander à personne, force est de constater que, pour les nouveaux pratiquants et les anciens, les sites d’escalade offrent aujourd’hui un bel éventail de possibilités dans la pratique puisque la richesse de ses orientations a été respectée. Même si aujourd’hui le grimpeur n’a pas une démarche identique (éthique, prise de risque, idéal) et qu’on peut n’y voir qu’une aseptisassions et une consommation de l’activité, le lien principal est bien sauvegardé: la nature, le respect de celle-ci et son partage avec les autres usagers. Même si je porte mes escalade en solo au sommet de mes expériences personnelles, je n’ai jamais cherché à en faire la promotion d’un “idéal pur”, et rien ne m’empêchera un jour de prendre mes chaussons et me retrouver seul face à moi-même. Je crois que l’on ne peut pas critiquer le fait que ce soit un bien que la sécurité soit aujourd’hui plus grande. La perte de danger n’enlève rien à l’essence, c’est son enjeu qui change: c’est un problème uniquement de choix personnel; il ne peut être imposé aux autres. Préférez-vous votre bonne nouvelle voile en ZP et son bon sac que l’ancien parachute bricolé? Et si un jour, un système permet une ouverture à 100% et parfaite, le rejetterez-vous? Rien ne vaut de perdre la vie, ni pour un solo, ni pour un base! Mais il y aura toujours un pilote dans l’avion!!! Pour terminer, je crois que pour arriver à dialoguer, à négocier avec les instances publiques, les propriétaires, les parcs et les fédérations ou même saisir un juge administratif seule une personne morale (une association) peut être reconnue. Il n’y a pas d’autres alternatives. Les enjeux sont la pérennité des spots et donc de l’activité, à travers les responsabilités du privée (jumpeurs, propriétaires, auteur de topo...) et administrative (état, collectivités locales), notamment en cas d’accident mortel (et d’accident tout court, car les secours coûtent très chers et sont encore gratuits chez nous). Merci. Jerome.
PS: A consulter pour infos cet ouvrage”Guide juridique du canyonisme et sports de nature” chez Edisud de F.Roux et K.Sontag. Beaucoup de réferences bibliographiques y sont inscrites.
|