Paralpinisme et société anti-risques
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Auteur Fil de discussion: Paralpinisme et société anti-risques  (Lu 2792 fois)
0 Membres et 1 Invité sur ce fil de discussion.
Alex Saunier
Invité
« le: 28 Avril 2003, 23:00:00 »

J'aimerai juste réagir à

l'article "Paralpinisme" de Jérome et Christophe BLANC-GRAS publié sur ce site.

La phrase qui

m'interpelle le plus est :



"Les gens sont souvent choqués par le fait que l’on puisse

s’élancer d’une falaise munis d’un simple parachute. C’est compréhensible, mais dû essentiellement au

fait que nous sommes issus d’une société «anti-risques»."



Probablement, mais on

peut quand même s'étonner du relatif succès des sports dits "extrêmes". On a

l'impression qu'une sorte de morale officielle réprouve la prise de risque gratuite mais en même temps les

sports à risques ou dits à risques sont accomodés à toutes les sauces dans des pubs pour des

petits pois etc., des emissions de télé style Fear Factor fleurissent, les stages de sauts à

l'élastique/rafting/tandem/etc. se développent dans les comités d'entreprises...

Serait-ce une

sorte de réaction à cette précitée morale officielle et étouffante ?

On n'ose pas

vraiment le dire mais les sports à risques deviennent "à la mode", on les montre encore pudiquement

à la télé avec un commentaire relevant plus du "ah lalala, ces doux dingues ma pôve

dame!" alors qu'au début du ski extrême, les fautifs étaient traités de fous furieux

criminels à interner de toutes urgences.



D'où parfois des dérives comme ces gens en

quête de sensations fortes qui veulent faire du base sans même savoir ce qu'est ce bout de chiffon rond  qu'ils

sont en train de piétiner ou tracer dans tous les sens les pentes de neige par risque 5 (bah voui moi j'ai vu Vin

Diesel rider l'avalanche dans TripleHicks, c'est coooooooool) ou aussi la galvaudisation de la notion de sport

extrême employée à tout va pour dire qu'on a fait du patin à roulettes pour aller voir

Mère-Grand. Remarquez, c'est assez logique : on combine une activité apparament spectaculaire mais avec une

prise de risque modérée et on a l'impression d'être un rebelle mais sans trop sortir du carcan de la

morale societaire.



A noter aussi l'apparition de la pratique du sport extreme par procuration, devant la

télé (un peu comme le foot... à quand TéléBase sur TFmachin ?). L'exemple qui me vient

tout de suite en tête c'est cette pub de Salomon avec des images de Base dans un fjord norvégien et le petit

compteur raison/instinct dans le coin de l'écran qui finit par exploser. Et tout ca pour une chaussure ! En gros le

message c'est "achetez cette chaussure et vous serez un vrai sportif de l'extreme et en plus vous vous taperez des

nanas". Les images sont fort belles mais le message est vraiment à hurler de rire, n'est-il pas

?



Pour en revenir à la phrase de Jérôme et Christophe, j'ai aussi l'impression que c'est un

problème d'identification personnelle. Quand les gens voient une vidéo de Base ou de ski de pente raide ou

d'Alain Robert en solo sur un gratte-ciel, je pense qu'ils ne peuvent s'empêcher de se mettre mentalement à

sa place et forcément comme ils n'ont ni l'expérience, ni le mental, ni la compréhension des

motivations qui poussent à faire ca, ils ont un gros coup de flippe se traduisant par une répulsion violente et

un péremptoire "C'EST DES MALADES !"

Journalisée
Mika
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« Répondre #1 le: 29 Avril 2003, 17:17:29 »

Dans le fil du débat, je pense que

certaines évolutions sociales marquantes sont la cause directe du sens commun attribué aux "pratiques

extrêmes" (ou considérées commes telles) :



- Des moyens préventifs et

médicaux plus importants :  l'avancée scientifique et technologique prolonge et améliore

(biologiquement) la vie. Sans aller jusqu'à l'acharnement thérapeutique, il est clair que tous les moyens

sont mis en oeuvre dans nos sociétés modernes pour prévenir et réparer l'accident . Des normes,

règlements, homologations, contrôles officiels...jusqu'aux concepteurs de l'offre qui par le biais de chartes

ou labels tendent vers des produits de consommation dont les critères principaux sont la sécurité et la

qualité (circuits pédestres, enceintes sportives, voitures...). Les législateurs, dont l'âge

permet d'attester qu'ils ont pu suivre attentivement cette forme de "progrès social", attachent une

importance particulière à participer activement à cette démarche, pour "le bien

collectif", puisque c'est la mission dont ils sont investits.



- Une corespondance rapide entre une demande

sociale et le système législatif et règlementaire, notamment par le biais d'associations d'élus

(ex : maires deFrance) : la récente Loi de modernisation sociale sur la non gratuité du secours en montagne

l'atteste. En 2003, l'attribution de  nouvelles compétences des collectivités dans le cadre de la

décentralisation facilitera le développement des règlementations locales.



- La virtualisation

des conduites à risques, le renforcement du sport spectacle : notamment par le biais du petit écran. D'un

côté un engagement physique réel nécessitant un véritable entraînement  (pro-riders,

boxers, alpinistes...) ou bien encore des activités sans risques dans un cadre impressionnant (Fear Factor). De

l'autre, un public fantasmant sur un mode "procuration".



C'est dans cette dernière relation

qu'à mon sens, beaucoup de choses se jouent ,parce qu'elle fait appel aux émotions et à l'inconscient

collectif, en dehors de toute réflexion pertinente.

Beaucoup de gens voient le Base de manière dramatique

car ils le vivent en eux, et par procuration, d'une manière détestable (la mort quoi!). Une deuxième

couche provient je pense d'une conduite généralisée qui consiste en la généralisation des

comportements "bon père de famille" : on condamne la pratique par sa règlementation personnelle !

("on ne veux pas venir vous chercher en morceaux / vous mettez en péril la vie des sauveteurs"). J'ai vu

des flics faire alors qu'ils ne connaissaient même pas la règlementation en vigueur !



Je ne pense

pas malheureusement que la non gratuité des secours mette fin à ce type de réactions, qui de toute

manière, ne se basent pas sur une analyse "à froid" de l'activité, c'est à dire sur

une  responsablisation du pratiquant et de son droit à disposer de lui même.
Journalisée
de Rochefort Guy
Invité
« Répondre #2 le: 06 Mai 2003, 22:18:59 »

N'empeche que dans paramag pour la pub salomon,

il est dit ... JEROME RUBY je sais pas quoi... fait bouger les regles puis les faits voler en eclat....c ca l'esprit free

ride... tu fait ce que tu veux, comme tu veux... moi je dis amuse toi a faire voler les regles en eclat en base et tu fera

pas long feu... ac c une pub qui m'a foutu les nerfs... personnellement j'aurais etait le redacteur dans paramag la pub

elle partait a la poubelle.
Journalisée
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