Bonjour,
Je ne pourrai pas être présent à l'ag de l'assoc de paralpinisme, alors j'écris ce post pour exprimer ma vision sur des sujets qui seront immanquablement abordés: la sécurité, l'école et le topo
Quand je regarde la base fatality list, je constate qu'on y voit plus de jeunes confirmés et des personnes expérimentées que de débutants.
- Aller plus vite que la musique avec un niveau technique faible et peu d'expériences et croire que tous le monde s'en sortira sans bobos est illusoire. Ah ouai, si vous n'êtes pas spécialement doué, que vous n'êtes pas champion du monde de trampoline, que vous n'avez pas 1000 sauts de skydive et 200 sauts de base, alors vous faites partie de la masse des personnes inexpérimentées et de faible niveau technique. Enfin c'est mon point de vue.
- Pour les plus aguerris, il est important de rappeler que de se mettre sur le dos la dernière grosse bâche du marché implique souvent une période de régression et d'apprentissage et que le proximity flying avec une nouveau joujou et d'un minimum de sauts/an n'est pas à conseiller.
- Même si vous êtes intelligent, patient, que vous écoutez vos ainés et conservateurs dans votre pratique... le base ca casse
En ce qui concerne l'école de base, j'ai déjà dit ce que j'en pense sur ce même forum, à savoir:
- Sauf à montrer par des statistiques que les pratiquants qui ont débutés avec une école "officielle" ont moins d'accidents que les autres, ce que je ne crois pas, ca ne changera pas grand chose et donc l'argument sécurité n'ai pas valable à mon sens.
- Facilité l'accès à tous ceux qui veulent faire du base. Ben chu pa pour, peut-être même contre, voir carrément opposé! Les motivés y arriveront toujours avec de la persévérance, de la pugnacité. La faculté à être sont propre moniteur est pour moi une qualité essentielle d'une pratique à risque avec un fort niveau d'engagement. Si un candidat renonce parce qu'il n'a pas trouvé d'école à coté de chez lui, il existe suffisamment de solutions à l'étranger, alors tant mieux et tant pis pour lui. Beaucoup d’entre-nous se sont jeté d'un pont accompagné par un pote qui avait 3 sauts de plus que soi, ce que j'ai fait comme beaucoup. Ce n'est pas forcément un problème si cela a été préparé, maturé en laissant le temps au temps. Si je me souviens bien, j'ai plié 1 fois le matin, 1 fois l'aprem et sauté le soir,
bref faites ce que je dit pas ce que je fait Pour moi les premiers sauts de cailloux, c'est départ maitrisé, délai maitrisé, ouverture rangée maitrisé
- Stéréotype, formatage. Aujourd'hui une des richesses du base est justement sa variété. Entre les rats des villes et les rats des champs, les paras et les grimpeurs, les accros du lisse, les trackeurs fous et les wingsuiteurs, ceux qui sont tous cela à la fois... Formater des pratiquants ne me fait pas rêver.
- Assurance. Je ne vois pas trop comment assurer des sauts de ponts en France et les glisseurs bas du caillou c'est contre ma religion. J'en profite pour dire un grand MERCI à toux ceux qui se sont impliqués dans l'assoc (assurances, représentation, topo...)
- Si l'altruisme est le moteur de votre action, vous ne faites pas payer alors! Gagner de l'argent en échange d'un service ne me choque pas. J'ai lu dans les posts une comparaison avec les guides. Se faire accompagner par une personne expérimenté et compétente pour découvrir de nouveaux spots en fonction du niveau et de l'expérience contre rémunération, pourquoi pas. Ca se fait déjà officieusement de toute façon. Il y a une grande différence entre guider des pratiquants et former des candides.
- Niveau requis des débutants. On parle beaucoup de 200 sauts de paras. Ma vision, c'est qu'a moins de 500 à 1 000 sauts d'avion on ne sait pas faire grand chose pour la plupart. Une minorité a tous compris à 200 sauts et d'autres ne comprendront jamais rien. Pour la plupart 200 sauts c'est rien
- L'étique du base. Ben forcément la meilleure, c'est la mienne
- Comme vous l'avez peut-être compris ou alors je m'exprime mal, je ne suis pas pour l'instauration d'école de basejump en France. On forme personne, on aide et on accompagne des amis, c'est celui qui saute qui se prend en charge tous seul. Une fois le premier pas fait, que peut faire un "moniteur" pour son "élève"? Rien
Le sujet du topo à évolué avec le temps. Je fais partie des bénéficiaires du topo étant ni local ni spécialiste de la montagne sauf quand je l'oublie à la maison - private joke
L'idée de l'évolution du topo vers une base de connaissance en ligne de type wiki
ouvert uniquement aux adhérents me plait bien.
Ce que j'aime beaucoup dans le base, c'est justement qu'il n'y a pas un con derrière nous pour nous dire qu'on à le droit ou pas droit, et que la loi ceci, et que l'article machin... Tous ca me fait gravement chier
Pas de fédé, pas de normes, pas de je ne sais quelle ministère ou fonctionnaire, l'autorisation de personne, que le paralpinisme reste un espace de liberté. Ce qui n'empêche pas d'être responsable et respectueux.
Un vieux con