Ce fil de discussion est vraiment intéressant parce qu'il fait ressortir que chacun à une vision différente en fonction de son parcours et de son expérience. Et c'est une des choses que j'aime dans les rencontres avec les baseux.
Personnellement, j'assume le fait que je ne souhaite pas une ouverture de notre passion à la masse par le biais d'ouverture d'école en France.
- Si on regarde la base fatality list, les accidents sont très rarement chez des débutants complets si on respecte un minimum les "règles" et le bon sens. Ils interviennent en grande majorité chez des basejumpeurs en progression et les confirmés. On peut en discuter d'en un autre post. Sauf à montrer par des statistiques que les pratiquants qui ont débutés avec une école "officielle" ont moins d'accidents que les autres, ce que je ne crois pas, ca ne changera pas grand chose et donc l'argument sécurité n'ai pas valable à mon sens.
- Facilité l'accès à tous ceux qui veulent faire du base. Ben chu pa pour, peut-être même contre, voir carrément opposé! Les motivés y arriveront toujours avec de la persévérance, de la pugnacité. La faculté à être sont propre moniteur est pour moi une qualité essentielle d'une pratique à risque avec un fort niveau d'engagement. Si un candidat renonce parce qu'il n'a pas trouvé d'école à coté de chez lui, comme le rappelai Arnaud il existe suffisamment de solutions à l'étranger, alors tant mieux et tant pis pour lui. Beaucoup d’entre-nous se sont jeté d'un pont accompagné par un pote qui avait 3 sauts de plus que soi, ce que j'ai fait comme beaucoup. Ce n'est pas forcément un problème si cela a été préparé, maturé en laissant le temps au temps. Si je me souviens bien, j'ai plié 1 fois le matin, 1 fois l'aprem et sauté le soir avec
Pour moi les premiers sauts de cailloux, c'est départ maitrisé, délai maitrisé, ouverture rangée maitrisé
- Stéréotype, formatage. Aujourd'hui une des richesses du base est justement sa variété. Entre les rats des villes et les rats des champs, les paras et les grimpeurs, les accros du lisse, les trackeurs fous et les wingsuiteurs, ceux qui sont tous cela à la fois... Formater des pratiquants ne me fait pas rêver.
- Assurance. Je ne vois pas trop comment assurer des sauts de ponts en France et les glisseurs bas du caillou c'est contre ma religion. J'en profite pour dire un grand MERCI à toux ceux qui se sont impliqués dans l'assoc (assurances, représentation, topo...)
- Si l'altruisme est le moteur de votre action, vous ne faites pas payer alors! Gagner de l'argent en échange d'un service ne me choque pas. J'ai lu dans les posts une comparaison avec les guides. Se faire accompagner par une personne expérimenté et compétente pour découvrir de nouveaux spots en fonction du niveau et de l'expérience contre rémunération, pourquoi pas. Ca se fait déjà officieusement de toute façon. Il y a une grande différence entre guider des pratiquants et former des candides.
- Niveau requis des débutants. On parle beaucoup de 200 sauts de paras. Ma vision, c'est qu'a moins de 500 à 1 000 sauts d'avion on ne sait pas faire grand chose pour la plupart. Une minorité a tous compris à 200 sauts et d'autres ne comprendront jamais rien. Pour la plupart 200 sauts c'est rien
- L'étique du base. Ben forcément la meilleure, c'est la mienne
- Formation et niveaux des moniteurs. Comme vous l'avez peut-être compris ou alors je m'exprime mal, je ne suis pas pour l'instauration d'école de basejump en France. Mais quand on parle formation, il y a la partie technique/pratique et la pédagogie/relationnel qui sont deux choses distinctes. Il faut les deux, plus le sens du commerce pour les tunes. On forme personne, on aide et on accompagne des amis, c'est celui qui saute qui se prend en charge tous seul. Une fois le premier pas fait, que peux faire un "moniteur" pour son "élève"? Rien
Ce que j'aime beaucoup dans le base, c'est justement qu'il n'y a pas un con derrière nous pour nous dire qu'on à le droit ou pas droit, et que la loi ceci, et que l'article machin... Tous ca me fait gravement chier
Pas de fédé, pas de normes, pas de je ne sais quelle ministère ou fonctionnaire, l'autorisation de personne, que le paralpinisme reste un espace de liberté. Ce qui n'empêche pas d'être responsable et respectueux.
Un vieux con